La recherche de l’Université de Waterloo et de MedicAlert s’avère prometteuse pour les problèmes d’errance dans la démence.

University of Waterloo

En 2022, en utilisant les données du Registre national d’errance de MedicAlert, la Dre Lili Liu et son équipe de recherche de l’École de santé publique de l’Université de Waterloo ont entrepris une étude évaluée par les pairs intitulée « Prevalence of and antecedents to missing incidents among Medic-Alert® 's subscribers: A retrospective descriptive study » par A. Perez, Y. Choi, C. Daum & L. Liu (Prévalence et antécédents d’incidents d’errance parmi les abonnés de MedicAlert® : une étude descriptive et rétrospective). Cette étude fait actuellement l’objet d’une évaluation par les pairs dans le journal BMC Geriatrics qui est consacré aux problèmes de santé des personnes âgées. Nous ne pouvons donc pas encore communiquer l’intégralité des résultats, mais nous pouvons vous faire part de certains éléments qui semblent prometteurs en matière d’errance.

Il convient tout d’abord de replacer cette étude dans son contexte.

Selon l’étude repère en 2022, publiée par nos amis de la Société Alzheimer du Canada, près de 11 000 Canadiens reçoivent un diagnostic de démence chaque mois. Dans six ans, ce nombre devrait passer à plus de 15 500. Parmi ces milliers de personnes, 60 % d’entre elles se retrouveront en errance à un moment ou à un autre de l’évolution de leur maladie.

« L’errance est l’un des aspects les plus difficiles de la prise en charge d’une personne atteinte de démence », déclare la Dre Stefanie Tan, vice-présidente associée de MedicAlert chargée de la recherche, de l’innovation et des programmes. « Alors qu’il n’existe pas de traitement curatif pour la maladie d’Alzheimer et les autres démences, les comportements d’errance n’ont pas fait l’objet d’une attention particulière. Cela entraîne une charge énorme pour les partenaires en matière de soins médicaux ainsi que des coûts importants pour les opérations de recherche et de sauvetage ».

En 2012, MedicAlert, l’organisme de bienfaisance nationale qui gère l’une des plus grandes bases de données de renseignements médicaux au Canada, a repris le Registre national d’errance de la GRC à la demande de cette dernière.

« Au cours des dix dernières années, MedicAlert a fait évoluer le registre pour y inclure des données qui peuvent à la fois aider les équipes de recherche et de sauvetage et informer la recherche sur les instances d’errance vitales », déclare la Dre Tan. « Aujourd’hui, environ dix pour cent des Canadiens atteints de démence sont inscrits au Registre. Bien qu’il s’agisse d’un nombre important de personnes, nous encourageons davantage de partenaires en matière de soins médicaux à envisager d’inscrire leur proche à MedicAlert. Le coût de ces mesures est nettement inférieur au coût mental, social et à celui incombant au système de la prise en charge d’un ou de plusieurs événements d’errance »

En fait, les recherches de MedicAlert montrent que pour chaque dollar investi dans le Registre national d’errance et le programme Sains et Saufs l’organisme de bienfaisance est en mesure de produire un impact social phénoménal de 9,03 $.

De plus, note la Dre Tan, l’étude de recherche de MedicAlert et de l’Université de Waterloo achevée en décembre 2022 a révélé que 90 % des personnes atteintes de démence qui sont inscrites à MedicAlert et qui errent sont retrouvées sans blessures apparentes ou sans que leur état de santé soit compromis.

« L’offre actuelle de MedicAlert par le biais du programme Sains et Saufs s’est avérée efficace. Mais nos dernières recherches, combinées à des technologies de pointe, commencent à montrer que nous ne faisons qu’effleurer la surface de ce qui pourrait changer la vie des personnes atteintes de démence et de leurs familles », déclare la Dre Tan.

La recherche et l’innovation de MedicAlert peuvent avoir une incidence positive importante et changer la donne dans la prise en charge de l’errance liée à la démence. La vision de l’organisme de bienfaisance peut réduire le fardeau et l’inquiétude de milliers de familles et d’amis qui s’occupent d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence. « Il est important que nous développions le Registre national d’errance et que nous continuions à faire des recherches dans le domaine très complexe de l’errance afin de pouvoir élaborer des modèles prédictifs qui aideront à soigner et à prendre en charge cet ensemble de maladies d’un point de vue très pratique ».

Pour en savoir plus sur le travail de MedicAlert concernant l’errance des personnes atteintes de démence par l’intermédiaire de son programme Sains et Saufs, consultez https://www.medicalert.ca/fr-ca/sains-et-retrouve ou appelez le 1 800 668-1507.