L’histoire de Travis : au-delà de la mode

Travis

Vous êtes-vous déjà demandé, en allant vous coucher, si vous alliez vous réveiller le lendemain matin? Ce n’est pas une question que la plupart d’entre nous se posent en éteignant la lumière, mais pour Travis, 48 ans, c’est une question bien réelle, basée sur une expérience qu’il a vécue il y a plus de 20 ans. 

Travis est atteint d’un diabète de type 1. Ayant reçu ce diagnostic à l’âge de 15 ans à la suite d’un hiver où il dit ne pas s’être senti bien, Travis a ressenti les signes « habituels » du diabète tels qu’une soif excessive et une perte de poids inexpliquée. Ce fut un moment charnière au cours duquel Travis a appris à prendre en charge sa maladie pendant un séjour de sept jours à l’hôpital qui l’a aidé à maîtriser sa glycémie. 

Ce Terre-Neuvien d’origine, qui réside maintenant à Guelph, en Ontario, se souvient du changement radical qui s’est produit dans sa vie, y compris l’introduction dans sa vie des services de MedicAlert. 

« Il y a eu des médecins, des membres du personnel infirmier et des diététiciens qui m’ont inculqué l’importance de prendre en charge ma maladie », dit-il. « Un diététicien m’a rappelé qu’il ne s’agissait pas de me priver des sucreries que j’apprécie, mais de tout faire avec modération. J’ai également appris l’importance d’avoir des solutions de secours au cas où il y aurait un incident où j’aurais un « creux », comme je l’appelle, et que je ne serais pas capable de m’exprimer. » 

Bien que Travis ait toujours pris soin de lui au cours des 30 dernières années en surveillant son régime alimentaire et en maîtrisant son taux d’HbA1C (une mesure essentielle de la glycémie), il est arrivé à quelques reprises que les choses dérapent. Il se souvient d’un voyage à Cornerbrook, alors qu’il avait une vingtaine d’années. Lui et ses amis étaient chez ses grands-parents lorsqu’un matin, il ne s’est tout simplement pas réveillé. Ses amis, paniqués, ont appelé une ambulance. Les ambulanciers paramédicaux ont pu le stabiliser, mais c’était un signal d’alarme. Il ne portait pas son identifiant MedicAlert à ce moment-là. 

« Il fut un temps où je pensais que j’étais trop cool pour porter un identifiant MedicAlert. Je pensais que c’était pour les personnes plus âgées. Si mes amis n’avaient pas été là, je ne sais pas ce qui se serait passé. Je n’aime peut-être pas l’identifiant, mais je le porte maintenant. Je suis conscient que cela ne fait peut-être pas partie de mon sens de la mode, mais c’est un élément important de ma protection médicale. » 

La deuxième fois que Travis a eu besoin d’aide, c’est lorsque sa mère s’est gravement coupé la main en préparant le dîner. Ils ont appelé une ambulance, et Travis l’a suivie avec sa voiture. Concentré sur la situation de sa mère, il a oublié de manger. Sur le chemin du retour, il a senti « un creux » arriver. Il pensait que tout ce dont il avait besoin était de réussir à se faire une injection, mais il était trop tard. Il ne pouvait pas réaliser cette tâche. Sa mère a appelé de l’hôpital pour lui dire qu’elle allait bien. Travis était à peine capable de répondre au téléphone. Elle a compris ce qui se passait et a demandé à l’ambulancier de retourner chercher son fils. 

« Je suppose que c’est l’un des avantages de vivre dans une petite ville », plaisante Travis. Il est cependant conscient qu’il était au bord du coma diabétique et que, même s’il est resté conscient, son souvenir de l’événement est flou. 

Aujourd’hui, le filet de sécurité de Travis est beaucoup plus large qu’auparavant. « Je suis une personne réservée. Je n’aime pas demander de l’aide. Je réalise qu’il est important que les gens qui m’entourent soient au courant de mon diabète au cas où quelque chose arriverait, et lorsque je suis seul, mon identifiant MedicAlert peut s’exprimer à ma place. » 

Il est également conscient que ses deux enfants peuvent aussi faire partie de son filet de sécurité. « Quand ils étaient plus jeunes, je ne ressentais pas le besoin de beaucoup parler de mon diabète. Maintenant qu’ils sont plus âgés et qu’ils sont avec moi 50 % du temps, les connaissances que je leur communique pourraient me permettre de changer la donne si je me retrouve en difficulté. Leur dire que MedicAlert est là pour les aider également est une partie importante de ce message. On ne sait jamais quand on risque de ne pas se réveiller le matin. »